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Grand Angle

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Le 31 mars 2025

Le Lab de Bpifrance est amené à entrer en contact régulièrement avec les entrepreneurs·es français·es pour décrypter leurs enjeux et les défis qui les animent. Elise Tissier apporte son éclairage au regard de l’évolution de notre société.

Elise Tissier : Je distinguerais les leviers qui relèvent de la gestion de l’entreprise et les leviers personnels pour tenir dans un environnement toujours plus incertain et complexe. Le ou la chef(fe) d’entreprise est comme un skipper du Vendée Globe. Vous avez un cap mais les vents et les conditions météorologiques peuvent changer à tout moment. Cela suppose beaucoup de préparation, de l’engagement en équipe, de l’innovation pour avoir le bateau techniquement le plus performant, et bien sûr une santé de fer et un moral d’acier. C’est cette force intérieure et cette détermination qui permettent aux dirigeants·es de traverser ces périodes complexes.

Elise Tissier : Le problème n’est pas tant l’accès de l’entrepreneuriat aux femmes que le développement de leur entreprise. Les femmes entrepreneures dirigent des entreprises de plus petite taille, voire des entreprises unipersonnelles. Beaucoup le font pour gagner en flexibilité, également pour avoir de l’impact social. La force des femmes, c’est d’avoir un fichier Excel dans la tête avec 15 onglets ouverts en permanence. Elles savent gérer la complexité. Leur faiblesse peut être sans doute de ne pas vouloir suffisamment transformer ces fichiers en euros. Parler d’argent, lever de la dette ou des fonds propres, gagner de l’argent (pour l’entreprise et pour soi-même) est encore un verrou à faire sauter pour que les femmes à la tête de PME ou d’ETI soient plus nombreuses.

Elise Tissier : Pour moi, un entrepreneuriat souhaitable est un entrepreneuriat où chaque partie prenante s’aligne au service d’un projet commun et bénéficie de la valeur créée.