La philanthropie a sa place à tous les niveaux de la démocratie

Autour des fondations sous égide de la Fondation Entreprendre (Fondation Siparex, Fondation Etoile, Fondation de l’engagement pour tous, Fondation Entreprendre&+…), Sabine de Soyres a partagé les convictions et la mission portées par la Fondation de France sur l’action philanthropique, comme levier d’actions au service de la démocratie. Elle agit sur 3 sujets clés : les dynamiques démocratiques participatives, la défense des libertés d’expressions, liberté de la presse et le renforcer les acteurs de solidarité internationale.

Chaque action de générosité peut participer à coconstruire et entretenir les principes de la démocratie. A titre d’exemple, une fondation reconnue d’utilité publique peut apporter des solutions au cœur des territoires en alternatives à certains services publics ayant disparu ou œuvrant de façon très limité.

Le secteur de philanthropie est en mesure d’être un acteur agile et réactif. Il peut répondre aux urgences grâce à de circuits courts de décision. Les organes gouvernementaux sont parfois dépendants de processus de validation long et limités dans la prise de risque.

La philanthropie peut également identifier des signaux faibles et d’alimenter ces sujets en produisant des études documentées et expérimentant des solutions par exemple. Sabine de Soyres rappelle que les enjeux de l’autisme en France ou des soins palliatifs en Ephad ont été adressés au départ par actions philanthropiques, avant de pouvoir être adressés à plus grande échelle au niveau national.

Les enjeux d’une vision systémique

Si la Philanthropie œuvre largement à apporter des solutions aux conséquences des problématiques de société, elle s’attèle peu à peu à en traiter les causes. Il y a un véritable enjeu pédagogique, pour les fondations abritantes, à travailler ce sujet auprès des fondations qu’elles abritent.

La question de la responsabilité des acteurs philanthropiques et de la place accordée à leurs actions est soulevée. Comment trouver l’équilibre pour que la philanthropie puisse servir l’intérêt général à sa juste place?

Pour rappel, la Fondation Entreprendre et la Fondation de France sont partie prenantes du groupe de travail collectif Racines, (aux côtés d’Ashoka, Ticket for Change, la Fondation Bettencourt Schueller…) qui a pour objet d’accompagner les mécènes et philanthropes dans l’appropriation du changement systémique, leur résilience et leur robustesse.